Chronique radio :
La Communication Non Violente au sein du couple

La Communication Non Violente au sein du couple

La CNV est mon principal outil puisque je suis médiatrice CNV.
J’ai découvert la CNV il y a 13 ans et ça a changé ma vie ! J’ai enfin pu comprendre les autres et me comprendre moi même. Ça a été une vraie révolution !

Que peut apporter la CNV au sein du couple ?

Le non jugement et la fin des reproches.
Quand on entend un jugement ou un reproche (« on ne peut pas compter sur toi », « tu ne m’écoutes jamais ! »…), on se met sur la défensive, on veut se défendre (« Et qui amène les enfants à l’école tous les matins ?? », « Bien sur que je t’écoutes ! ») et on n’écoute pas l’autre, on ferme le dialogue.
La CNV nous apprend à exprimer nos besoins, ce qui aura plus de chances d’être entendu (« J’aimerai te parler, ça me ferait du bien d’avoir ton écoute », « J’aimerai être rassurée et en confiance »)

La CNV nous apprend aussi à faire des demandes concrètes

On attend souvent que l’autre agisse comme on le voudrait, et on se justifie en disant : « iel devrait savoir ce qui me plait s’iel m’aime ! »
La CNV nous apprend qu’on ne peut pas être dans la tête de l’autre et que c’est donc de notre responsabilité d’expliquer ce que nous souhaitons.
Marshall Rosenberg a ajouté que nos demandes gagnent à être concrètes. Sinon, c’est trop vague et l’autre ne va pas bien comprendre ce que nous souhaitons exactement (« Je voudrai ne pas sentir que je te dérange quand je t’appelle » vs « « Tu pourrai me poser des questions pour me montrer que ça t’intéresse ? Ou bien me dire si mon appel tombe mal et que tu n’es pas dispo ? »
A savoir que les demandes ne sont pas des exigences. C’est à dire qu’on accepte que l’autre dise non. Si la CNV est une façon d’avoir plus de collaboration et d’échanges, on ne peut pas non plus l’utiliser comme une stratégie pour arriver à nos fins sans prendre en compte notre partenaire.

Donc, si notre conjoint.e refuse notre demande, comment faire ?

C’est la ou je trouve la CNV magique : on reprend notre pouvoir !!
Si notre partenaire n’est pas dispo pour papoter par exemple, on peut répondre à notre besoin de partage autrement. Car un besoin peut être nourri de 1001 façons. Si on a une envie d’échanger, on peut reporter ce moment à plus tard quand notre partenaire sera dispo, ou bien aller boire un verre avec une amie, ou bien appeler notre cousine etc. Et nous retrouvons notre autonomie, notre pouvoir !

La CNV parle aussi beaucoup de notre responsabilité dans nos émotions

C’est un point qui peut être difficile à comprendre et à accepter : nous sommes responsables de nos émotions.
On pense majoritairement que nos émotions sont déclenchées par le comportement ou la parole d’une autre personne. Mais ce sont en réalité la satisfaction ou non de nos besoins qui vont engendrer nos émotions. Le comportement ou la parole d’une autre personne n’est qu’un stimulus.
Exemple : si une personne est en retard : si vous avez un besoin de respect de votre temps, vous allez sans doute être agacé. Si vous aimé prendre la vie comme elle vient, vous n’allez peut être pas être impacté. C’est donc bien nos besoins, satisfaits ou non dans la situation, qui déclenchent nos émotions.
C’est important à conscientiser dans le couple car on peut ainsi arrêter de faire des reproches et formuler plutôt des demandes en exprimant nos besoins si on veut qu’une situation change. Notre partenaire, ne se sentant pas jugé, peut ainsi décider de contribuer au besoin de sa moitié, et chercher une solution qui réponde aux besoins de chacun.e

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