La répartition des tâches ménagères
Le ménage, le rangement, la répartition des tâches, ça engendre beaucoup de disputes au sein des couples et des familles !
La clé n°1 est de considérer que l’un n’a pas raison et l’autre tord.
Car qui dit qu’il faut ranger sa maison toutes les semaines, qui dit qu’il faut que rien ne traîne ? Quelle est la limite à respecter ?
La seule limite c’est celle qui est propre à chacun.e. Si une personne n’est pas gênée par ce qu’on peut qualifier de bazar chez elle, ou est le problème ? Si elle se sent bien ainsi, pas de souci !
La difficulté arrive quand cette même personne vit en couple avec une personne qui n’aime pas le bazar et aime que la maison soit ordonnée.
On peut donc imaginer que l’un va juger l’autre de « maniaque » et le ou la 2nd va qualifier son partenaire de « bordélique ». En entendant ces reproches, on va se mettre sur la défensive : « C’est toi qui devrait apprendre à ranger un peu ! », « Tu devrais te détendre ! ». Et là, pas de discussion possible. Résultat : on reste avec la difficulté sur les bras.
Comment faire concrètement quand on a pas le même niveau d’exigence sur le ménage ou le rangement ?
On commence par identifier le besoin de chacun.e. C’est à dire de lâcher la solution d’origine de demander au partenaire de faire telle ou telle chose et de se demander à quel besoin ça répond pour nous. Et pareil pour le partenaire, quand iel refuse la demande ou marque un vrai manque d’élan, quel besoin est touché ?
Peut être que pour l’un des 2 ce sera : besoin de praticité, d’harmonie visuelle, d’allègement de charge mentale. Et pour l’autre, ça serait : besoin de liberté, de repos, de respect de son fonctionnement.
En prenant ce recul, on peut ensuite envisager une solution qui respecte les besoins de chacun.e.
Ex : installer un banc qui ferme à l’entrée pour que le partenaire qui n’aime pas ranger y jette manteau, sac et chaussures en rentrant sans se prendre la tête à ranger. Et ça paraîtra quand meme rangé pour celui ou celle qui aime l’ordre visuel.
Ex : installer un panneau près de la porte d’entrée avec les rdv familiaux importants de la semaine. Comme ça, le partenaire qui râlait que sa moitié oubliait tout joue là un rôle soutenant pour que son partenaire pense aux choses importantes.
Ex : installer une bassine à côté de l’évier unique pour que mme laisse les casseroles à tremper pendant que l’évier est disponible quand monsieur souhaite s’en servir.
Quand on arrête de juger l’autre, l’effet est presque magique !
Les couples que j’accompagne me disent souvent que c’est fou de ne pas y avoir pensé plus tôt.
Y’a 2 effets quand on arrête de juger l’autre :
– on a beaucoup plus de chances de trouver une solution qui convient à chacun.e et donc d’éliminer les tensions
– notre partenaire aura plus d’élan à contribuer à notre besoin même s’il ne le partage pas
Et pour la répartition des tâches ?
Là, c’est pareil pour les couples ou les familles, j’invite à ce que chacun.e se charge de ce qui lui importe et de ce qui est facile pour iel.
Ex : si votre conjoint n’est pas très fort en organisation, n’attendez pas indéfiniment qu’il développe ces compétences, prenez en charge cette tâche. Il pourra s’occuper de la cuisine ou des courses ou du jardin etc.
Se rappeler aussi que nous sommes responsables de la satisfaction de nos besoins.
Donc on ne pourra pas imposer à l’autre que la maison soit rangée au millimètre si c’est n’est pas son besoin. Par contre, on pourra lui faire une demande de soutien.
Et penser aussi à se faire aider en embauchant une personne 1 ou 2 heures par semaine ?
Ce qui est important aussi dans la répartition des tâches, c’est d’évaluer ensemble le temps qu’il faudrait consacrer à toutes les tâches et leur récurrence. Comme ça, chacun.e peut se positionner en connaissance de cause et l’accord passé est claire pour tout le monde.